L'ennéatype 6

« Sous lieutenant Briar ... je ne vous décevrai pas ! A vos ordres ! » ( Yuri Briar, Spy family)

Portrait robot du 6

Le type 6 se caractérise par un profond attachement à la loyauté et à la stabilité. Il a un besoin instinctif de s'insérer dans un environnement structuré, que ce soit une famille, une entreprise, un groupe formel ou même une idéologie. Son dévouement envers ce cadre est total. Lorsqu'il se sent en insécurité, son comportement est guidé par la peur. À ce moment, il divise le monde en deux : le groupe, qu'il considère comme la référence de vérité, et tout ce qui se trouve en dehors, perçu comme menaçant. Pour faire face à cette menace, il oscille entre deux attitudes : éviter le danger ou le confronter directement. Ainsi, le 6 peut être soit phobique (fuyant le danger), soit contrephobique (affrontant les situations à risque). Une personne de type 6 peut alterner entre ces deux comportements en fonction des circonstances.

Le 6 manque souvent de confiance en lui et tend à minimiser ses réussites. Il se souvient rarement de ses succès et fait peu de cas de ses propres qualités. Mentalement, il cherche à agir de manière rationnelle et logique, bien qu'il puisse parfois être paralysé par un excès de réflexion, pesant constamment les avantages et inconvénients d'une situation. Cette recherche constante de sécurité le pousse à accumuler un maximum d’informations afin d’anticiper tous les problèmes éventuels. Une fois qu'il s'est fait une idée claire, il est capable d'agir rapidement, en suivant des procédures établies.

Dans le cadre de ses relations avec son groupe, le 6 fait preuve d’un engagement sans faille. Il est dévoué, toujours prêt à aider et à assumer des responsabilités. En retour, il attend la même loyauté. Les relations, particulièrement intimes, doivent être durables à ses yeux. Cependant, en dehors de son groupe de référence, il peut être indifférent, voire parfois hostile.

Le 6 entretient aussi une relation particulière avec l'autorité. Selon qu'il est phobique ou contrephobique, il la respecte ou la remet en question. Toutefois, dans les deux cas, il exige de cette autorité qu'elle soit juste et fidèle à ses principes. Si elle lui paraît injuste, même le 6 phobique finira par se rebeller, parfois de manière indirecte. Il se place instinctivement du côté des opprimés et se sent investi d’une mission pour défendre les faibles.

Lorsqu’il évolue positivement, le 6 développe une autonomie plus marquée et acquiert une confiance en lui et dans les autres. Il se connecte alors à la vertu qui lui est propre : le courage.

Le traumatisme du 6

L'origine des peurs du 6 remonte souvent à une trahison ressentie dans l'enfance. Il a pu être blessé par une autorité qu'il croyait fiable ou a été pris de court par une situation imprévisible. Dès lors, sa sécurité repose sur sa capacité à anticiper ce que les autres pourraient faire. Beaucoup de 6 ont perdu leur foi en l'autorité durant leur enfance, se souvenant de moments où ils redoutaient ceux qui détenaient le pouvoir sur eux. Cette méfiance s’est souvent construite autour d’expériences d’humiliation ou de punition, particulièrement lorsque leurs parents étaient imprévisibles dans leur comportement. Dans certains cas, un secret de famille a pu accentuer ce sentiment d’insécurité.

Pour compenser cette insécurité, le 6 peut soit chercher un protecteur, soit entrer en résistance contre l'autorité. Ce paradoxe se traduit par un besoin à la fois de suivre un leader ou une organisation protectrice, tout en restant méfiant vis-à-vis d'une hiérarchie trop autoritaire.

Risques de confusion

« Je suis sociable et j'ai besoin d'un cadre rassurant, d'une hiérarchie, j'ai toujours tendance à suivre le mouvement, c'est sur je suis un 6 »

Il ne s'agit pas de la description du 6 mais de l'animal social, un être vivant qui interagit beaucoup avec les autres membres de son espèce, et dont la vie et la reproduction dépendent fortement de la cohésion globale et de la propagation du groupe. Le besoin de structure, d’appartenance au groupe est donc présent à un degré plus ou moins important chez tous les humains.

Typage, vous êtes un 6 si :

Depuis longtemps, vous avez conscience de posséder une clarté d’esprit que vous jugez supérieure à celle de la majorité des gens. Là où beaucoup se contentent des apparences et se laissent facilement tromper, vous cherchez à voir au-delà, à comprendre la vérité derrière ce qui est montré. Vous passez du temps à vous informer, à fouiller les détails pour mieux vous protéger des mensonges ou découvrir des informations négligées ou cachées. Vous avez souvent l’impression que la plupart des gens vivent dans une illusion confortable, qu’ils ne prennent jamais la peine de remettre en question. Vous, avec votre esprit éveillé, sentez une responsabilité : celle de réveiller ces esprits endormis, de révéler ce que d'autres cherchent à dissimuler. Ce qui vous exaspère par-dessus tout, c’est qu’on tente de vous duper. Même si d'autres tombent dans le piège, vous, vous voyez clair dans le jeu des autres. Vous êtes constamment en alerte, décelant les intentions cachées, anticipant les éventuels dangers ou manipulations. Quand il s'agit de défendre la vérité ou d’avertir d’un danger, vous êtes d’une persévérance remarquable, tel un gardien vigilant, toujours prêt à intervenir.

Vous entretenez une relation complexe avec la confiance et la trahison, que ce soit envers les personnes, les institutions, les idées ou même des concepts abstraits. Quand vous adoptez une théorie ou une croyance, ce n’est pas simplement un outil intellectuel pour vous, c’est une conviction profonde. Vous l’intégrez pleinement à votre vision du monde, la considérant comme un soutien solide. Mais si cette croyance se révèle fausse ou vous déçoit, cela vous blesse profondément. Vous ressentez alors un sentiment de trahison, amer et récurrent dans votre vie. Chaque fois que vous avez cru avoir trouvé une idée ou une personne digne de votre confiance, vous avez fini par être déçu. Ce cycle alimente votre méfiance naturelle envers ce qui vous entoure. Malgré cela, vous cherchez toujours un point d’ancrage solide, car vous avez besoin de quelque chose ou de quelqu’un sur qui vous reposer, puisque votre monde intérieur est souvent trop instable pour vous offrir cette sécurité. Ainsi, vous oscillez entre la nécessité de placer votre confiance quelque part pour compenser vos doutes personnels, et la difficulté à faire véritablement confiance à autre chose qu’à vous-même.

Le type 6 se manifeste principalement de deux manières. En mode phobique, vous consacrez votre énergie à trouver un environnement sûr et protecteur. Vous recherchez une entité qui vous offrira sécurité et stabilité en échange de votre loyauté. Cette entité peut être une personne, une croyance, un groupe ou une organisation, et vous vous y dévouerez corps et âme, maîtrisant chaque règle et principe liés à cette entité pour montrer que vous êtes digne de votre place. Ce dévouement est motivé par la peur de perdre cet ancrage sécurisant, ce qui vous pousse à prouver constamment votre valeur et votre engagement. En revanche, en mode contre-phobique, plutôt que de vous conformer aux règles, vous avez tendance à les contester. Vous ne supportez pas l’autorité ou les cadres qui vous semblent injustes ou déraisonnables, et vous le faites savoir sans hésitation. Cela se traduit par des conflits réguliers, que ce soit avec des collègues, des membres de votre famille ou même des inconnus. Vous êtes souvent sur la défensive dans les échanges, prêt à riposter ou même à attaquer pour éviter d’être pris au dépourvu. Certains peuvent vous reprocher de trop prendre les choses à cœur, mais pour vous, il s’agit surtout de refuser de vous soumettre à des règles absurdes dont les autres sont encore prisonniers.

Contre typage, vous n’êtes pas un 6 si :

Vous n’avez pas de rapport particulier avec l’autorité, vous ne ressentez ni la nécessité de la suivre scrupuleusement, ni celle de la contester activement.
Vous ne ressentez pas le besoin d’adhérer à une idéologie, un groupe ou une croyance, ni de lutter contre un système ou des principes.
Vous ne passez pas beaucoup de temps à analyser les situations ou les intentions des autres pour distinguer le vrai du faux.
Vous ne vous interrogez pas sur les motivations cachées des gens autour de vous ou sur la validité de vos croyances personnelles.
Vous êtes plutôt serein, confiant dans l’avenir, les autres, et vos propres capacités.